lundi 20 juin 2016

Emoussé

Fort souvent ma mémoire m'a été de grand soutien.

Elle me permet de réduire la difficulté de certains instants.
Avec grande force et précision, elle arrive à me ramener et à revivre des moments agréables.
Cela a quelque chose de rassurant lorsque vous faîtes rarement preuve d'espérance.

Ce weekend a été particulièrement éprouvant.
Il y a comme une multitude de sentiments qui se sont présentés à moi.

Le plus évident d'entre eux, c'est que quelque chose s'est brisé ces derniers jours.
Avec le temps et les expériences, j'ai pu voir ce souhait comme une rose se faner, comme une lame petit à petit se dégrader.
Bien que déjà fortement émoussé, je dois admettre aujourd'hui que ce souhait a probablement définitivement volé en éclats.

Le ressenti a quelque chose d'incroyable.
Autant il peut vous porter sur des sommets sur la question de l'être, de l'émotion, autant il peut vous conduire vers de lugubres bas fonds.

Elle a raison...La sensation est fort probablement la même.
Même ma mémoire ce jour n'arrive pas à combler cela.

Je ressens un manque incroyable.
Mes mots sont amers, ces souvenirs d'habitudes si agréables aujourd'hui n'arrivent pas à avoir la portée tant escomptée.
Pour le coup, cette solitude est belle et bien utile.

L'espace d'un instant, j'ai été totalement démuni face au manque de toi.
Conscience m'a cependant ramené en des terres moins arides et hostiles.

Le vent reste sec et incessant.
Où celui-ci poussera la voile de mon esprit sur ce tourmenté Styx ?
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jeudi 16 juin 2016

Sea

La journée débute.

Le sol est froid mais je ne peux m’empêcher de songer à cette chance que nous avons au réveil de simplement être, d'être debout et d'être sensible...
Véritable réflexe spontané.

Je me rappelle alors de la nuit passée...
Cette plage, simple songe...
J'y suis assis sur son sable depuis plusieurs heures.
Les jambes allongées, le corps ne fesant qu'un avec les éléments, petit à petit je deviens trempé.
Ce n'est malheureusement qu'un rêve.
Je rêve de pouvoir y être, perdant mon regard dans le vide du ciel...dans une nuit profonde et sans fin.
Appréciant la lumière du clair de lune, le doux souffle de cet air marin, et toute la paix de la pluie.

Je comprime lentement ma nuque,la tête levée au ciel, mes lunettes n'étant plus...
J'apprécie le froid et la douceur de cette pluie qui caresse et dévale mon visage à grande vitesse...



Il me faudrait peut être envisager d'aller passer une journée et nuit en bord de mer....

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Midnight

Bien souvent il m'est arrivé de regretter cette mémoire.
J'ai arrêté de compter le nombre de fois où je l'aurai échangé contre une autre, ne serait-ce que quelques instants.
Trop nombreux sont celles et ceux qui la pense simple rancune.
Il n'en est pourtant rien.

Les yeux fermés quelques instants, je me retrouve dans ses abysses auprès d'une douce lumière rayonnante, enivrante.
Si seulement vous saviez...

Un regard et sourire dont on ne voudrait se détacher, mais que l'on quitte n'osant pas les déranger, la troubler.
Une voix délicate et chaleureuse qui nous rappelle la douceur du miel.
Une tranquillité et plaisir à marcher aux coté de Dame Nature.
La tendresse de ses baisers qui arrivent à suspendre le temps.

...Une ivresse telle que même Dionysos ne saurait l'accorder !
Au souvenir de toi, de ces instants passés et partagés, je ne puis retenir ce sourire et ces frissons.
A dire vrai, je ne cherche même plus à le faire.
Qui suis-je pour interrompre telles douceurs, telles sensations ?

Incroyable trésor, doux parfum, chance véritable.
Un flot de tendresse enlace délicatement celle que j'aurai jadis volontiers troqué.
Pour rien je ne m'en séparerai désormais.

Ces quelques mots ce soir sont finalement accompagnés de larmes ainsi que d'un sentiment qui m'est inconnu.
Qu'essaient-ils de me dire ?
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mercredi 15 juin 2016

Le paradoxe de la résilience

"Perds toi dans l'obscur noir, et surprends-toi à y retrouver le plus grand espoir."
Tels furent les mots que j'eus l'occasion d'écrire il y a plusieurs années.

Une réflexion m'illumine ce jour.
Un très long moment durant, j'ai décliné toute considération et notion d'appel à l'espoir.
J'ai pensé celui-ci moteur, mais surtout et avant tout destructeur.
Celui qui espère ne se prédispose t-il pas à la déception après tout ?

Ces premiers pas me conduisent à nuancer profondément cette pensée.
L'être pour se surpasser, pour dépasser son état; il lui conviendrait d'accepter que cela passe par son déclin.
L'instinct de préservation peut avoir une valeur respectable ou totalement méprisable selon le point de vue adopté.

Simple mortel, au fond, je cherche bel et bien à poursuivre cette marche vers ce "toi".

Mes pas embrassent peu à peu cette volonté.
D'insuffler force et tristesse, dans cette démarche, plonger je devrais ?
Aube crépusculaire, tes rayons me touchent...

Un tout premier espoir, ce jour, se voit retrouvé.

L'encrier avait fière allure, bien que son bouchon était grippé.
Est-il chose qui résiste aux rouages du temps et de la volonté après tout ?
Laissons donc la plume espérance œuvrer et caresser, pour que cette course, des allures et senteurs de printemps puisse adopter.
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mardi 14 juin 2016

De premiers pas

C'est à l'issue d'un weekend incroyable et inoubliable que je me retrouve à poser ces quelques mots.
Comme lancé après tout un tas d'expérience qui auraient vite fait de sembler simplistes au trop commun cercle des mortels (que nous pourrions appeler "gens"), une nouvelle barrière a volé en éclat.

Ce n'est pas n'importe laquelle. Celle qui me séparait de ce que j'appelle le savoir.
Mes premiers pas en ces terres sont d'une telle surprise.
Devant cette immensité qui me fesait face, j'ai réussi à tomber sur le pertinent.
Incroyables instants passés. Tout me semble prendre un sens qui relèverait presque de l'évidence, tant la spontanéité est présente et forte.

Le sage dont il est question ici m'a conduit a créer cette tribune.
"Ainsi parlait il".

Ces quelques mots ne sont que départs.
Il ne m'est pas évident d'y voir totalement clair, mais pas à pas les faits se précisent.
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Errances

Constatant les errances de Morphée,
Je n'arrive pas à précipiter la fin de cette journée.

C'est en déposant ces quelques pensées, que j'espère qu'elle m'entendra et m'acceptera.
La fatigue peut parfois avoir un rôle paradoxal.
Baignée dans le silence, elle peut accroître notre sensation de solitude.
Réflexions et pensées se font alors de plus en plus nombreuses.

Je m'éprends alors à songer.
L'écran devient alors flou, troublé par une bruine qui survient au niveau d'un regard maintenant troublé à son tour...
J'aimerai pouvoir me souvenir à quel point tu m'as manqué.
Sourire face au reflet de l'homme chanceux et heureux que je serai aujourd'hui.
Chérir le cadeau et don en lesquels je ne croyais plus.

Puisses tu entendre ces quelques mots...
Car ils reflètent aujourd'hui ma pensée,
Comblée d'imperfections et de défauts,
Tout comme pourrait te le paraître une démarche insensée....

Douce utopie rêvée,mirage tant espéré.
C'est amer que je regarde chaque jour passer.
Avec ce fantasme de te voir surgir dans ce simulacre d'existence.
Rancune n'est point. Simple sensation de raté devant l'Idéal.

J'ai trop souvent pensé que celui ou celle qui espère, se prédispose à la déception.
Serait-ce là un inévitable tribut à concéder?
Accepter l'instant ainsi que sa force et beauté, avec l'éventualité de tout perdre un jour?
...Peut-on vivre pleinement avec conviction ?
Ami Jean, tes chants nous parviennent encore.
A ton souvenir, je ne puis m’empêcher de penser ce que tu es devenu, ce que tu as vécu.
Cette flamme qui peut-être toi aussi te fesait aller de l'avant, ne t'était-elle point curieux paradoxe ?
Tes adieux à Prudence, confessés et nobles aussi soient-ils, ne sont-ils pas ceux qui finirent par te consumer ?

Là où Oiseau d'Hermes mon nom devint, mes propres ailes furent dévorées pour m'apprivoiser.
Je comprends ce soir pourquoi tu fis don de tes griffes et crocs.

Tous ces renoncements pour lui ?
"Lui, pour la vie. "

C'est avec une peur certaine que je ne prononce ces mots.
Ces murs sont bien trop vides et laisseraient place à un insupportable écho.
Du bout des doigts je le murmure ce soir, avant d'être finalement accepté par Morphée...
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Burning

Les années passent, les années filent.
Cher temps...Dans sa folle course, il est des moments où celui-ci semble s'arrêter.
On pourrait se surprendre à presque pouvoir le saisir.

De trop nombreuses années durant je vous ai repoussés.
Par peur de prêter une importance telle à votre présence, votre intensité.
La conviction que celles-ci avaient la possibilité de m’anéantir était forte.

Mon existence m'a probablement accordé quelques bonheurs.
La noirceur de mon regard m'a probablement empêché d'en apprécier leur(s) saveur(s), ainsi que leur(s) couleur(s).
Je n'ai jamais eu jusqu'alors l'occasion de me sentir vivant.
Cet avatar de vampire que j'arbore n'est que clin d’œil à cet état d'esprit.
Nous nous approchons de l'Homme et le voyons disparaître continuellement de nos existences.
Touchez son cœur avec grande force et vous pourrez le condamner à d'éternelles damnations.
Damnations qu'il se prononcerait lui même d'ailleurs.

Depuis peu, j'ai cherché à faire changer cela.
J'ai saisi cet instant, ce temps qui passe devant moi.
Au tisseur de rêves ancré au plus profond de moi...A un nouveau rouet accès lui a été donné.
Avec temps et attention, un fin linceul fut tissé.
Sur mon regard aujourd'hui celui ci est posé.
Interrompant le trajet de ma plume sur ma missive,C'est ainsi que je suis épris d'un frisson d'antan.La lettre devient peu à peu illisible, simple archive...Les maux posés sur ce papier deviennent troublants.
C'est à la brûlure de cette envahissante compagnie,Que mes joues déjà glaciales deviennent alors humides.L'azur de mes yeux embrasse maintenant le terne et vide gris,Alors que le battant devient frénésie et sa pulsation rapide.
Tel un prénom que l'on aurait pu donner au malheur,Ton arrivée a été surprise, froid, violence et douceur.Me poussant au bout de moi même pour le pire et le meilleur,Mélancolie, bienvenue à toi ce soir au plus près de mon cœur.

Je commence depuis peu à ressentir tellement de choses.
Agréables et parfois douloureuses, un nouvel instant a été prit.
Je double le nœud de ce tissu apposé craignant de le voir tomber.

Imbibé de quelques larmes, quelques sourires étaient présents au même moment.
Je ne saurai dire si bonheur ou mal être furent causes de ces mouvements.
Il m'est difficile encore de les identifier.
Mais j'ai l'impression de commencer à me sentir vivant.

Ceci a quelque chose d'incroyablement effrayant.
Je découvre que la frontière de mes possibles me semble comme sans limite ici aussi.
Quelque chose qui pourrait me conduire vers des contrées que je n'ai probablement jamais imaginé.

J'ai éveillé ces sens et sensibilité enfouies et bloquées, grace à la musique.
Fidèle amie de mes errances de réflexion..."Merci".

Burning de Ludovico Einaudi revêt une place particulière dans mon coeur.



Mon existence, cette vie...Elle me semble être une blanche feuille de papier sur laquelle quelques faits auraient été dessinés,illustrés et écrits.
Conviendrait-il à chacun finalement d'en écrire sa trame, sa forme, sa longueur ?

Douce flamme qu'est existence, qui parcourt ce papier, tu éclaires mon regard et mon être.
Je ne vois plus tes cendres potentielles. Je ne crois plus en elles, en leur destruction.
Je devine un réconfort, un sourire, un astre aussi doux qu'une lune de nuit d'été.

Puisses-tu errer à ta guise. Nulle larme ne rencontrera ta course.
Il a beaucoup plu... Voila venu le temps des sourires.

"Vide Vie" - Seul un dé l'en séparent.
Lancez le, lancez vous.

Et vous ? Brûlez-vous au plus profond de vous ?
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Leucanthemum

Jusqu'alors en disgrâce auprès de Fortune,
Me voici alors touché par la clémence,
Lumière plus belle que le clair de lune,
Opportune chance de grande élégance.

Il est des instants purs au livre de la vie,
Véritables voluptés aux touches sucrées,
Qui ôtent notre cœur de sa mélancolie,
Et nous rapprochent un peu plus du sacré.

Dans une surprise sans commune mesure,
Où se croisent de nombreux propos et regards,
Où rythme effréné côtoie incessantes usures,
On se surprends à trouver un si bel espoir.

Repères perdus ou simple cœur éperdu ?
Prêt à renoncer à tout dieu, maître ou loi !
Dans mes songes, qu'ai-je vu et entendu ?
Vénus et Junon qui parlaient encore de toi.

Puissent-elles une simple et unique fois,
Entendre ce cri du cœur doux et muet...
Pour que résonne dans la vallée des rois
Une symphonie aux allures de duet.

Au risque de demeurer le battant exsangue,
Confessant avant tout ton bonheur souhaité,
Que mon semblant de raison vacille et tangue,
Et que puisse le temps un instant s'arrêter.
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Iris



"La légèreté de la mousseline emplit les regards.Les pas sont spontanés et suivent parfaitement la mélodie.
L'existence est subtile, l'instant magique, le rêve total.
Seule la chaleur étouffante, et notre sensibilité à son égard nous rappelle ce que nous sommes.

Pourquoi des moments si simples, élégants et envoûtants ne se présentent à nous que sous les traits d'une plume ?

Vaillants sculpteurs de nos futurs lendemains, nous demeurons incapables pourtant de tant d'élémentaire...de faits si primaires.

J'avoue esquisser un sourire à la relecture de cet écrit.Non pas que j'en suis fier...j'ai passé ce cap ridicule de suffisance...


C'est surtout que je réalise que si je vivais un tel instant....Un tel moment s'il débutait ne devrait jamais s'arrêter.....

Pour la première fois, mes rires seraient mêlés à une larme....
Mon soucis et mon attention n'auraient jamais été aussi grand qu'à ce moment et pour les moments suivants....
Cela serait synonyme de changements et d'évolutions dans mon semblant d’existence...

Nous avons tous besoin de rêver.C'est un fait clair et évident.

Un autre de ces faits, c'est qu'aujourd'hui je n'ai jamais autant envié ces rêves.

Mes chaînes ce soir m'accordent un répit inattendu.

J'ai toujours pensé comprendre cette colère si puissante qui se trouve au fond de moi...Je m'étais trompé en partie.

Ce moteur qui me pousse à avancer sans cesse pour connaitre ces instants d’édens tant enviés...

Essaierait-il au demeurant de me laisser comprendre quelque chose ?
Ce jeu dans les chaînes ce soir, me laisse songeur sur le message qu'il peut porter...

La seule idée qui me vient en tête peut prêter à sourire aux premiers abords...L’âme éveillée et sensible cependant comprendra bien autres choses.


"J'apprendrai bien quelques pas..."


Je vous présente mes excuses de ne pas être,celui que je pourrai si facilement être...


Prenez soin de vous, Vous me manquez,

Faust."
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Ouverture



Après une longue hésitation, je me suis finalement décidé à ouvrir cette tribune.
De très nombreuses réflexions passent par mon esprit ces derniers temps.

A ce moment de mon existence où il m'a semblé nécessaire d'entreprendre des changements existentiels, alimenter et partager cet espace ouvert me semble tout à fait sensé.

Après tout, il est question d'ouverture et de recueil.

Bienvenue auprès de moi.
Marchons ensemble vers toi.

Faust.




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